Reprise de prothèse totale de hanche Périgueux

Même si les résultats des prothèses de hanche à long terme sont excellents, certaines situations peuvent amener à changer la prothèse mise en place dans le passé.

La prothèse totale est composée de plusieurs pièces : une cupule hémisphérique creuse impactée dans le bassin et une tige fémorale coiffée d’une bille. Celle-ci remplace la tête du fémur et s’articule avec la cupule acétabulaire.

Plusieurs situations obligent à une reprise de prothèse totale de hanche

L’éventualité la plus fréquente est l’existence d’une usure de la prothèse qui est descellée. Ce descellement correspond à la faillite de la fixation de la prothèse dans l’os du fémur ou dans l’acétabulum ou dans les deux à la fois. Cet état est essentiellement le fait d’une raréfaction de l’os autour de la prothèse (ostéolyse). L’ostéolyse est la conséquence d’une réaction inflammatoire activée par les débris d’usure de la prothèse (l’interface inter-prothétique et ou os-prothèse) Cette situation est fréquente pour les prothèses mises en place dans le passé. Elle correspond à une usure naturelle de l’implant. Cette usure est aussi fonction du type et de l’intensité de l’activité du patient. Ce descellement peut concerner une des pièces (cupule ou fémur) séparément ou les deux.

D’autres situations peuvent être responsables de la reprise d’une prothèse totale de hanche :

  • Une infection,
  • Une fracture de l’os autour de la prothèse,
  • Une instabilité de la prothèse (luxation ou déboîtement à répétition),
  • Une mal position des implants qui peut entraîner un conflit et une irritation des parties molles (le psoas),
  • Plus rarement, une inégalité de longueur importante des membres inférieurs (> 2 cm) mal tolérée malgré l’attente et le traitement fonctionnel.

Avant le traitement

Cette préparation est une étape fondamentale à la réalisation d’une reprise de prothèse totale de hanche dans les conditions optimales de sécurité.

Un bilan d’imagerie complet est réalisé (radiographie, scanner et scintigraphie) permettant de faire le bilan de l’étendue des lésions pour prévoir les modalités du changement de prothèse. Un bilan de l’état général permettra de minimiser le risque de complication peropératoire et postopératoire. Un bilan infectieux local et général est prescrit afin de savoir si d’une part la prothèse est infectée et d’autre part, pour rechercher un foyer infectieux à distance (dentaire, urinaire…) qui devra être traité avant l’intervention pour éviter toute contamination. Le bilan cardiologique est bien entendu nécessaire.

Quel traitement ?

C’est généralement une intervention plus lourde qu’une  mise en place d’une prothèse de hanche de première intention.

La réalisation d’une reprise de prothèse totale de hanche consiste à remplacer la pièce cotyloïdienne, fémorale ou les deux en fonction de l’origine du problème. Il s’agit souvent d’une intervention longue de plus de 2 heures. L’opération est le plus souvent réalisée par la même voie d’abord initiale en reprenant la cicatrice qui est parfois agrandie en fonction des gestes complémentaires à réaliser.

Chaque cas est unique. Parfois des gestes peuvent être associés, notamment en cas de difficulté à l’ablation des implants ou de dégât osseux important :

Une greffe osseuse peut s’avérer nécessaire pour reconstruire la perte osseuse. Elle peut provenir d’un donneur (allogreffe) ou être prélevée sur le bassin au cours de l’intervention. Au niveau du fémur, il est parfois nécessaire de l’ouvrir (volet fémoral) afin de faciliter l’extraction de l’implant.

En cas d’infection chronique, il est parfois nécessaire de réaliser une reprise chirurgicale en deux temps, surtout quand le germe connu est résistant aux antibiotiques habituels. Dans ce cas, une première intervention consiste à enlever les implants et à traiter l’infection. Une 2e intervention est réalisée après plusieurs semaines de traitement antibiotique pour mettre en place la prothèse.

Les grandes étapes fondamentales :

  1. Bilan articulaire, évaluation des pertes de substance osseuse, testing des implants,
  2. Synovectomie large, prélèvements bactériologiques et lavage,
  3. Ablation de l’insert cotyloïdien, curetage osseux pour obtenir un lit « sain »,
  4. Ablation de la tige fémorale avec ou sans fémorotomie (ouverture de l’os fémoral pour extraire la tige dans de bonnes conditions) puis préparation fémorale,
  5. Reconstruction cotyloïdienne avec ou sans greffon osseux, mise en place ou non d’un anneau de soutien (renfort métallique) et positionnement d’une nouvelle prothèse cotyloïdienne,
  6. Positionnement d’une nouvelle tige fémorale (très souvent une tige plus longue scellée ou non scellée), puis une éventuelle stabilisation fémorale par ostéosynthèse.

Les suites opératoires :

En cas de changement simple de prothèse (prothése de hanche perigueux), les suites peuvent être identiques à une prothèse totale de hanche de première intention comportant la remise en charge immédiate sous contrôle de cannes et le maintien des mobilités articulaires.

En cas de reconstruction osseuse associée, la marche s’effectuera, soit en décharge complète, soit avec une décharge partielle de durée variable en fonction de la fragilité osseuse et de la zone intéressée par la reconstruction osseuse.

 

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